Je n’ai jamais vraiment aimé faire du sport. Quand j’étais petite, mes parents m’ont inscrite au club de football de mon village avec mes frères. J’en ai fait deux ans et j’ai arrêté, j'en avais marre. Et au collège et au lycée, si je pouvais être dispensée ou en faire le moins possible, ça m'allait très bien. Au-delà du fait d’être un peu feignante, les complexes et les remarques des camarades ont bien aidé à développer une sorte de phobie des cours de sport pendant la scolarité. Alors voilà, je me suis jamais mise à faire du sport et malgré les gens autour de moi et mon Bibz à fond dans l'escalade, ça ne me disait rien.

L'été dernier, nous sommes partis vivre à Montréal. Comme je travaillais de l'appart, mon Bibz a décidé de me bouger un peu et de m'emmener courir sur le Mont-Royal. Alors, certes, c'est hyper joli, c'est forestier et moins pollué que dans les rues mais ça monte un peu tout du long. Et puis, bon, pour quelqu'un qui ne s'est jamais vraiment bougé, la course à pied, ça pique !

Me voilà donc à aller courir 3-4 km, une à deux fois par semaine, avec mon Bibz. Et puis, un jour, toute seule. La première fois que j'y suis allée toute seule, j'étais bêtement fière de moi. Je crois que c'est à partir de ce moment que je me suis rendue compte qu'en fait, bah, j'aimais peut être un peu ça. Certes, je courais à une vitesse d'escargot, si je regarde mon appli, je devais être à 7'/km et encore, ça c'est parce que je montais et en descente, je me lâchais un peu. Et un jour, j'ai poussé un peu, j'ai continué sur le chemin et j'ai couru 7 km. La semaine d'après, j'ai poussé à plus de 8 km et j'ai fais mon premier 10 km la fois suivante. Pour moi, c'était fou ! J'ai couru 10,33 km en 1h12. Une heure de sport intense sans lâcher. Pouah, rien que de l'écrire, je me rappelle un peu de l'émotion que ça m'a procuré.

J'ai donc arpenté tout l'été les sentiers du Mont-Royal, à raison de plusieurs fois par semaine. J'ai adoré l'automne et les jolies couleurs des feuilles. C'était aussi toujours un plaisir de se bouger pour arriver en haut du Mont-Royal et admirer la vue sur la ville.

A mon retour en France, en novembre, j'ai un peu lâché et je suis allée courir une fois par ci, par là. Le problème avec la course à pied, c'est que tu progresses vite mais tu peux perdre tout aussi rapidement si tu arrêtes. J'ai donc bien galéré quand j'ai décidé de m'y remettre vraiment en mars. 

Pendant le mois d'août, je me suis essayé un peu à la course dans la montagne. Alors, disons le clairement : cela n'a vraiment rien à voir avec la course sur du plat. J'ai eu l'impression de plus savoir courir. C'était tellement dur. Mon Bibz m'a montré un petit tour, avec des montées et des descentes, qui faisait environ 6 km. A force d'y aller, j'avais de moins en moins de mal mais ça restait quand même pas mal intense. Et puis, un jour, je suis parti courir presque 13 km avec 450 mètres de dénivelé. Et ce, sans marcher, sans m'arrêter. Le bonheur ! Le gros mal de ventre après mais le bonheur. Mon mois de course à pied dans la montagne avait payé. J'étais super fière et très contente.

Je crois que c'est ce que je préfère, finalement. Courir dans la montagne. Parce que c'est joli mais aussi, c'est tellement intense que tu es content à chaque fois que tu graves une petite montée, que tu aperçois un peu de plat ou une descente. Alors, certes, c'est pas simple de courir dans la montagne quand on habite à Rennes mais j'essaye de pas tout perdre en allant galérer sur des marches ou trouver des rues qui montent un peu.

Grâce à ce mois passé à 1500 mètres d'altitude et à mes sessions en montagne, je cours un peu plus vite qu'avant et ça, c'est cool. Mais je ne suis pas trop dans le mood vitesse pour l'instant. Lorsque je sors courir, c'est pour me vider un peu la tête, écouter de la musique et me sentir bien. Je n'ai fais aucune course officielle et ça ne me tente pas pour le moment. 

Alors voilà, moi qui esquivait les cours de sport pendant ma scolarité, je cours désormais trois fois par semaine et avec PLAISIR. Et si je ne peux pas y aller parce que je suis malade ou pas disponible, c'est pas grave, pas de culpabilité. Maintenant que je fais du sport régulièrement, j'ai également envie de mieux manger, je me sens mieux dans ma peau (j'ai perdu quelques kilos, oui) et surtout, cela me permet de réguler un peu mon énergie et donc, mon anxiété. J'essaye d'alterner un peu la course avec de la natation et quand je suis motivée, je fais des exercices chez moi mais je vous avoue que je suis absolument pas régulière et que ça m'ennuie assez vite. Adios les abdos et tant pis !

Je n'ai aucun conseil à vous donner sur le running parce que je suis débutante mais si jamais vous avez envie d'essayer, allez-y ! Même si vous ne courez pas vite, pas de pression, il faut que ce soit un plaisir.

(Merci à mon Bibz de m'avoir motivé à courir, de m'avoir poussé dans certaines montées difficiles et de venir m'écouter me plaindre quand je galère; merci à mon grand frère qui m'encourage et me donne plein de conseils et merci à Willou, avec qui je partage tous mes p'tits exploits.)

Alors, on se motive ? Je publie mes sorties en Instastory si ça vous intéresse :)